Et une fois encore, le profil du personnage est si intéressant qu’il a à nouveau été intercepté par les radars d’Hollywood (Brad Pitt était cette année au Mans, à la recherche d’un projet futur). À l’époque où Enzo Ferrari recherchait Henry Ford II avant de le repousser au sujet de la vente possible de sa société, l’objectif de Ford visait à créer un programme de course ayant pour seule finalité de battre Ferrari à son propre jeu. Mais Ford n’avait alors aucune expérience au niveau mondial dans la course automobile de pointe, tandis qu’en 1965, Ferrari en était déjà à 9 succès au Mans. La GT40 fait néanmoins son apparition, l’une des voitures de course les plus célèbres de tous les temps, l’ennemi juré du fer de lance Ferrari, la 330 P. La lutte s’engagea.
La Ferrari était et reste une voiture de course à la perfection esthétique quasiment impossible. Évolution de la P2, la P3 se montrait plus agressive sans perdre la sensualité voluptueuse de sa forme d’origine. Elle était plus légère que son prédécesseur, dévoilait un châssis tubulaire et un baquet en fibre de verre. Les portières elles aussi étaient en fibre de verre, remplaçant l’aluminium, tandis que l’injection Lucas substituait les six carburateurs Weber de la P2. La P3 était remarquablement basse, son accès difficile tout comme la visibilité une fois à bord. Le siège était abaissé dans le cockpit et monté au centre en vue d’une position de conduite optimale.