La Challenge Stradale s’inscrit dans la lignée de la 360 Modena et de la 360 Spider en visant à proposer au conducteur des performances que seule une véritable voiture de course destinée à un usage routier peut assurer. Du fait de leur expérience glanée dans le championnat international Ferrari Challenge et les courses GT de la FIA, les techniciens Ferrari ont pu développer des solutions qui font de la Challenge Stradale un véhicule en tous points unique.
L’expérience des ingénieurs de la marque dans la compétition internationale Ferrari Challenge Trofeo Pirelli ainsi que dans les courses GT leur a permis de développer une multitude de solutions qui ont fait de la Challenge Stradale un véhicule véritablement unique. Ce lien très fort qui l’unit au monde de la course se caractérise non seulement par une optimisation drastique du poids du véhicule, mais aussi par des modifications majeures apportées à son moteur, son aérodynamisme, sa configuration générale, ses freins et sa boîte de vitesses. L’optimisation du poids a permis à la Challenge Stradale d’afficher à la balance 110 kg de moins que la 360 Modena. Ceci, associé à la puissance de sortie accrue de son V8, était à l’origine de ses performances impressionnantes.
La Challenge Stradale était en fait l’héritière directe de la 360 Modena. Ceci dit, les techniciens en avaient retiré tout ce qui n’était pas purement fonctionnel en termes de performances ou de sécurité, concevant ainsi une berlinette extraordinairement légère et rapide, avec une configuration course très marquée. Pour parvenir à une telle optimisation de poids, les techniciens ont travaillé sur trois domaines corrélés : les matériaux, les technologies de construction et l’optimisation globale de la conception.
Le principal matériau rentrant dans la composition de la Challenge Stradale était l’aluminium, qui présente un poids spécifique correspondant au tiers de celui de l’acier. Il était utilisé pour certaines pièces du châssis et de la carrosserie. D’autres nouveaux matériaux ont également fait leur apparition : le titane, déjà utilisé pour les bielles, s’est retrouvé intégré dans les suspensions, tandis que la fibre de carbone, empruntée à l’univers de la F1, se retrouvait dans les éléments structurels ainsi que les habillages extérieur et intérieur.
La Challenge Stradale repoussait un peu plus loin les limites des concepts aérodynamiques appliqués à la 360 Modena et présentait une configuration course plus basse et plus rigide, tout en tirant avantageusement parti de solutions spécifiques lui permettant d’augmenter de moitié sa portance négative par rapport à la 360 Modena. Chaque petit détail de l’aérodynamique du véhicule avait été savamment étudié, jusqu’aux rétroviseurs en fibre de carbone, inspirés de la 360 GT, et les jantes Challenge 19”.
L’habitacle de la Challenge Stradale était dépouillé et simplifié à l’extrême, toujours dans une optique de configuration course. Les instruments de bord, dont le compte-tours central, étaient regroupés dans un cadre en fibre de carbone, lequel abritait également les instruments secondaires ainsi que d’autres cadrans. Le nouveau volant arborait des palettes de passage de rapports empruntées à l’univers de la F1, celle de droite étant rallongée pour pouvoir monter aisément dans les rapports en sortie de virage.
La Challenge Stradale disposait d’une boîte de vitesses de type F1 à commande électrohydraulique. La commande d’embrayage et le passage des rapports étaient commandés par des palettes situées sur la colonne de direction. Une nouvelle logique de commande permettait également de réduire les délais de passage de vitesses. Le tunnel disposait aussi d’un bouton spécialement destiné à la marche arrière. Deux configurations différentes (Sport et Course) étaient proposées, avec chacune des paramètres spécifiques pour les amortisseurs et le contrôle de traction (ASR). En mode Course, et avec l’ASR désactivé, le conducteur disposait aussi de la fonction de départ canon Launch Control, découlant de la Formule 1.
Le système de freinage intégrait des disques CCM (carbone céramique), fruits d’un partenariat de longue date de Ferrari avec Brembo. Proposant des étriers de freins en aluminium, le système assurait d’excellentes performances de freinage et des distances d’arrêt stupéfiantes. La configuration et la suspension de la Challenge Stradale ont également subi d’importantes modifications par rapport à la 360 Modena : ses ressorts en titane à l’avant et à l’arrière ont été rigidifiés et une barre stabilisatrice de plus grand diamètre a été mise en place. Le calibrage des amortisseurs était également très particulier, et le centre de gravité avait été rabaissé de 15 mm.
La Challenge Stradale disposait d’un moteur central longitudinal V8 à 90 °, placée derrière l’habitacle et associé à la boîte de vitesses et au différentiel. Sa puissance maximale s’élevait à 425 CV à 8 500 tr/min, fournissant une puissance spécifique de 118,5 CV/l, notamment grâce à une légère suralimentation à vitesse maximale (procurant un gain de puissance de 2 %). La Challenge Stradale présentait le même pic de couple que la 360 Modena, qui était déjà élevé pour l’époque : 38 kg.m à 4 750 tr/min.