Texte Niki Faulkner
Nous avons demandé à un pilote professionnel de tester la nouvelle Ferrari California T HS
Pour être honnête, je préfère largement les voitures de sport aux voitures grand tourisme. Je suppose que cela fait parti de mon travail mais j’étais intriqué lorsque l’on m’a demandé d’essayer la nouvelle California T HS (Handling Speciale).
Après tout, il s’agit d’une Ferrari avec l’option Handling améliorée qui promet des sensations encore plus sportives pour lesquelles le pot d’échappement est doté d’un silencieux revisité, pompant le volume de 3dB, tandis que les suspensions ont été judicieusement retravaillées.
À noter également les subtiles révisions extérieures. La calandre dévoile une finition mate, tout comme le diffuseur arrière et les sorties d’échappement noir mat. Le train arrière semble mieux défini et plus sportif grâce notamment aux pots d’échappement noirs et aux clôtures noir mat (les parois verticales du diffuseur arrière).
À l’intérieur, vous vous sentez immédiatement à l’aise et savez exactement où se trouve toutes les commandes. En quelques secondes, vous êtes emballé par la position de conduite, vous avez branché votre téléphone au système média et abaissé le hardtop amovible. L’habitacle est ergonomique mais riche de style.
Le manettino sur le volant est ma fonction favorite. Il permet de modifier le comportement et la configuration de la voiture en passant simplement de « comfort » à « sport » (ou « CST Off » pour le type de conduite auquel je suis habitué).
Enfoncez le bouton Start monté sur le volant et sentez comme la voiture s’éveille dans un ton plus profond, plus agressif. C’est le mérite de l’échappement HS revisité, avec sa géométrie et ses silencieux à deux tuyaux primaires. La sonorité est plus rauque, plus résolue.
Le moteur délivre 553 chevaux et 755Nm de couple comme la voiture normale, ce qui est impressionnant en soi, mais le son qu’il émet à mesure que le régime augmente et que l’échappement aboie au passage des rapports est sensationnel.
Il s’agit de ces voitures où vous changez de vitesse seulement pour entendre cette magnifique éruption, cette explosion et ce grondement.
Mon travail consiste en général à pousser une voiture jusqu’à ses limites – ou souvent au-delà et, j’ai la chance de me trouver sur un circuit fermé. Pour la première série de virages, je laisse le manettino en mode « sport » et le niveau d’adhérence en virage est aussitôt impressionnant.
On note l’absence de sous-virage et la suspension limite très adroitement le roulis de la caisse. Accélérez à nouveau et vous sentirez l’arrière se stabiliser, fournissant la puissance aux roues motrices et vous encourageant à accélérer encore plus fort en sortie de virage.
La direction se durcit aussi légèrement à mi-virage, offrant une meilleure sensation et permettant des commandes plus précises. Mais elle reste toujours extrêmement confortable.
La California T Handling Speciale est une voiture pour les pilotes qui aiment emprunter les routes panoramiques, une voiture pour se divertir, dotée d’une grande commodité sur autoroute et en ville.
En effet, on remarque de nombreux éléments astucieux accompagnant la boîte de vitesses, l’échappement et l’amortissement, mais il est inutile de trop s’attarder sur ces points. Il vaut mieux se concentrer sur le plaisir des résultats offert par ce travail d’orfèvre. Après tout, c’est exactement le motif pour lequel cette Ferrari a été créée : le plaisir.