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21 déc. 2023Magazine, Cars

Sur les traces de la 365 GTB4 Daytona

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Sur les traces de la 365 GTB4 Daytona

C’est il y a 55 ans ce mois-ci que la dernière supercar emblématique à moteur avant de Ferrari fut lancée au Salon de Paris. Son histoire se poursuit aujourd’hui avec la Ferrari Daytona SP3 de la série Icona

Elle fut dévoilée il y a près de 55 ans au Mondial de l’automobile d’octobre à Paris, l’endroit de prédilection pour le lancement d’un grand nombre de Ferrari spectaculaires. Elle reste aussi le Cheval cabré V12 classique à moteur avant.

Le surnom officieux de la 365 GTB4 mettait à l’honneur l’historique triplé de Ferrari aux 24 Heures de Daytona en 1967. La nouvelle Ferrari Daytona SP3 V12 à moteur central-arrière porte le même nom, c’est la deuxième voiture de la série Icona en édition limitée de Ferrari. 





Regardez l'histoire de la 365 GTB4, qui a fait ses débuts au Mondial de l'Automobile de Paris et a été acclamée dans le monde entier




Le style de la 365 GTB4 était emblématique. Son vaste capot soulignait la puissance du V12 qu’il cachait. C’était une bête puissante, c’était plus un cheval de guerre musclé qu’un poney cabré. La capacité du Colombo V2 était passée à 4,4 litres, contre les 3,3 des 275 GTB4 précédentes. La délicate poésie des lignes de la 275 GTB4 avait été aiguisée en une silhouette cunéiforme musclée. La queue courte et pointue accentuait encore plus la longueur du nez. C’était une voiture dominée par un moteur monté à l’avant et une puissance pleine de promesses.




En tant que Ferrari de route la plus rapide de son époque, la 365 GTB4 était un choix logique (et réussi) pour les circuit




Une promesse qu’elle a tenue comme prévu. Sa puissance maximale était de 352 ch, et sa vitesse de pointe de 280 km/h. C’était de loin la Ferrari de route la plus rapide à l’époque. Bien qu’elle résista à la nouvelle tendance des supercars équipées d’un moteur monté derrière le conducteur, la Daytona était généralement considérée comme supérieure à ses concurrentes à moteur central-arrière en termes de maniabilité et de prévisibilité. Son excellente répartition du poids – favorisée par la boîte-pont arrière et un V12 placé largement en arrière de l’essieu avant – y a clairement contribué. 

Pour preuve, elle allait devenir une voiture de course de sport très réussie. Les versions de compétition seront victorieuses dans leur catégorie aux 24 Heures du Mans en 1972, 1973 et 1974. Jusqu’en 1979, soit six ans après l’arrêt de sa production, lorsque une Daytona se classa deuxième aux 24 Heures de Daytona.





Ce sera la dernière nouvelle voiture de sport 12 cylindres annoncée par Ferrari avant que Fiat ne prenne une participation de 40 % (en 1969). C’était une voiture destinée, en grande partie, au marché nord-américain en plein essor alors : plus grande, plus musclée et plus imposante que les berlinettes précédentes, et aussi à l’aise sur un boulevard californien que sur un col alpin (même si elle était bien adaptée à ce dernier). 

Son style était insolite. Sa silhouette était anguleuse plutôt que galbée, elle arborait même une audacieuse bande de plexiglas sur toute la largeur, derrière laquelle se trouvent les quatre phares. Son design conçu par Pininfarina ne ressemblait à rien de ce que Pininfarina avait fait auparavant. Le designer en chef était le légendaire Leonardo Fioravanti, également responsable des Dino 206 et 246, et de la voiture qui allait remplacer la Daytona en 1973, la 365 GT4 BB « Boxer » à moteur central-arrière. Sa prestigieuse liste des grandes Ferrari comprend également les 308 GTB, 328 GTB et la GTO. Il avoue que sa préférée est la Daytona.

Une version spider successive, la 365 GTS4, était sans équivoque destinée à la côte ouest des États-Unis, où il y avait suffisamment d’acheteurs fortunés pour justifier son prix et suffisamment de soleil pour justifier son toit pliant. 





Cinquante-cinq ans après le lancement de la 365 GTB4, le nom « Daytona » perdure à travers la Ferrari Daytona SP3, elle-même propulsée par un V12 




Naturellement, la Daytona n’était pas la première Ferrari à porter un nom américain. Il y eut la 340 America qui fit ses débuts en 1950, la première Superamerica était la 410 de 1955, la plaque de la Ferrari California remonte à 1957. 

Le nom Daytona était officieux sur la 365 GTB4. En revanche, la nouvelle Ferrari Daytona SP3 rend manifestement et très officiellement hommage aux voitures de course à moteur V12 central-arrière grâce auxquelles Ferrari rafla en 1967 l’une de ses plus grandes victoires.





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