T: exte Chris Rees
Tour de piste à Spa dans la puissante Ferrari de piste : la FXX K
Ma tête se balance d'un côté à l'autre du siège avec une telle férocité que je regrette mon manque d'activité physique. Les muscles de mon cou souffrent. Si j'ajoute à cela les accélérations traumatisantes pour la colonne vertébrale et la force de freinage percutante en raison de la gravité, j'avoue être épuisé après un seul tour. Et comme il ne s'agit que du tour de chauffe, nous l'avons abordé en douceur...
Bienvenue dans l'expérience absolument viscérale de la Ferrari FXX K, l'une des voitures hautement spécialisées du programme exclusif XX exclusivement conçues pour la piste. J'ai accepté la généreuse invitation du propriétaire d'une FXX K, James Weiland, pour goûter (sur le siège passager) ce que cette stupéfiante machine peut produire. Et aucun autre circuit n'est plus adapté que Spa-Francorchamps, la piste où évolueront plus tard cette année les voitures de Formule 1. Cette vrille de goudron - vallonnée, sinueuse et ultra-rapide - est unique.
L'effort requis pour affronter le circuit de Spa est clair dans la voix de James qui commente notre prochain tour à travers son micro - le tour le plus rapide. « OK, nous entrons dans La Source au début du circuit, d'abord le virage avant de sortir sur la ligne droite. Troisième, quatrième, cinquième et sixième et nous arrivons à l'Eau Rouge. Ce virage est fou, dément - c'est ce que les gens disent. Freine un peu avant le raidillon, accélère à mesure que tu montes et accroche-toi comme si tu étais sur les montagnes russes. Ce matin, je suis déjà venu glisser ici dans ma Challenge course... »
Sortis indemnes du virage de l'Eau Rouge, nous nous catapultons sur la section la plus rapide du circuit, la ligne droite de Kemmel, où le moteur V12 vrombit à plein volume. J'aperçois le compteur dépassant 290 km/h (180 mph). « Il m'est arrivé d'aller plus vite, » lance James ironiquement. « À Daytona, j'ai atteint 320 km/h (200 mph). » Une série de virages rapides et une épingle serrée vous conduisent au bas de la descente vers ce que James décrit comme « sans doute le meilleur virage de Spa, le double virage à gauche de Pouhon. Il est extrêmement exigeant. Il figure au même rang qu'Eau Rouge et Blanchimont. » À propos, nous arriverons à la hauteur du double virage à gauche de Blanchimont en un clin d'œil.
Tu peux prendre ce virage à fond et ressentir la force de gravité absolument folle et l'adhérence à peine croyable des pneus. Nous déferlons ensuite de nouveau vers la dernière chicane et la fin du tour. « Cette voiture est incroyable, » déclare James. « Elle est au sommet de la hiérarchie. La FXX K développe 1 050 chevaux, soit plus du double de la puissance de ma Challenge course.
La puissance vous laisse de marbre chaque fois que vous la conduisez. Vous pouvez définir la quantité d'énergie hybride que vous utilisez ; la voiture est configurée en mode qualification avec la lettre « Q », elle est donc très rapide. Vous pouvez également régler l'antipatinage. La FXX K est si bien équilibrée de l'avant vers l'arrière. Elle est extrêmement maniable et réagit exactement comme vous vous l'attendez. » James résume mes impressions avec précision en concluant : « La piste est rapide et agressive. C'est donc ici la voiture idéale à piloter. Il faut faire preuve de respect pour le circuit de Spa mais il faut aussi pousser la voiture pour rester performant. Nous courons pour le meilleur temps au tour. » Et à quel chrono aspirons-nous ? La réponse est 2 minutes 26,5 secondes. Il s'agit quasiment de la même allure que la Challenge course de James – et il s'agit d'une pure voiture de course. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on est en droit de s'attendre à un rythme encore plus soutenu. Sur la nouvelle Ferrari FXX K Evo, on peut également lire le nom de James. « Si les ingénieurs sont en mesure de la porter à un niveau supérieur, comment peut-on se priver de l'essayer ? »