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01 août 2023Magazine, Cars

Une deuxième jeunesse

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Une deuxième jeunesse

Le très convoité certificat d’authenticité est généralement accordé aux modèles plus anciens. Mais les services méticuleux de restauration du Département Classiche sont également accessibles aux youngtimers (une voiture de collection ayant au moins 20 ans), leur conférant ainsi longévité et valeur

Texte : Chris Rees - Photos : Andrea Ceccarelli

Des chefs-d’œuvre comme la 250 GTO, la 365 GTB4 ‘Daytona’ ou la Dino 246 GT sont les types de modèle qui viennent immédiatement à l’esprit à l’évocation d’une Ferrari classique. Une telle référence occupe une place particulière, presque transcendante, dans le monde automobile.

Tout un chacun peut apprécier l’importance et la valeur des « joyaux de la couronne » de Maranello tels que la 250 GTO. Toutefois le département Ferrari Classiche, créé en 2006 pour protéger le patrimoine de la marque, en fournissant des services d’entretien, de restauration, d’assistance technique et de certification, considère chaque Ferrari comme un trésor, et adopte ainsi la même approche.




Retour à la splendeur : l'un des 448 exemplaires jamais construits, cette 550 Barchetta Pininfarina magnifiquement restaurée, datant de 2001, brille après l'attention experte du département Classiche de Maranello




Et cela vaut également pour les modèles plus récents. Il est évident que les Ferrari d’aujourd’hui deviendront les classiques de demain, dans le cadre d’un processus dynamique où les collectionneurs choisiront progressivement des modèles plus récents comme, par exemple, la Testarossa « monospecchio » des années 80.

En effet, aucun âge minimum n’est requis pour que des voitures reçoivent l’attention rigoureuse, dévouée et méticuleuse de Ferrari Classiche. Elles doivent cependant avoir au moins vingt ans pour recevoir le tant convoité certificat d’authenticité. Le département est très ouvert aux voitures classiques modernes telles que la 550 Barchetta Pininfarina présentée ici, un beau modèle qui a récemment fait l’objet d’importants travaux de restauration à Maranello.

L’originalité est la clé du succès. Il est primordial non seulement de garder les voitures en parfait état, mais aussi de respecter les caractéristiques exactes qu’elles avaient en quittant l’usine. Le service de certification Ferrari Classiche garantit que les voitures sont conformes à leur homologation d’origine et qu’elles sont dans un état authentique. Pourquoi est-ce si important ? Parce que chaque modèle a été créé selon un design particulier pour fonctionner d’une façon spécifique au moment où il a été conçu. En effet, changer le moindre détail signifie qu’il ne s’agit plus de la même voiture.





De gauche à droite : le renflement côté passager avait une trappe à carburant dans le style des voitures de course sportives des années 1960, tandis que le nom du modèle était présenté en relief élégant au-dessus de la radio et du levier de vitesses à six vitesses. La peinture était encore en si bon état qu'il fallait simplement un polissage expert pour faire ressortir l'éclat d'origine




Au fil du temps, les voitures sont parfois modifiées ou équipées de pièces qui n’ont pas été fabriquées par l’usine, ce qui fait que la voiture n’est plus d’origine. L’une des principales tâches de Ferrari Classiche est de veiller à ce que les voitures restent authentiques, telles qu’elles étaient à l’époque de leur construction. C’est une question de conservation culturelle. 

Si les voitures « ordinaires » peuvent être conçues comme des produits ayant une durée de vie limitée, ce n’est absolument pas le cas chez Ferrari. Les clients sont de fait les « dépositaires » de voitures qui peuvent avoir eu plus d’un propriétaire. La mission de Ferrari Classiche est de faire durer les voitures le plus longtemps possible afin d’en faire profiter les générations futures. De plus, la valeur des voitures reste élevée lorsqu’elles conservent leur état d’origine.

La magnifique 550 Barchetta Pininfarina vient de faire l’objet d’une révision rigoureuse par Ferrari Classiche, elle est l’exemple parfait d’une Ferrari classique moderne. Ce modèle spécial, lancé en 2000, était limité à 448 exemplaires. 





Le nom « barchetta » évoquait les premiers coureurs à toit ouvert et censés avoir la forme de bateaux - « barche »




Cet exemplaire particulier, une voiture avec conduite à droite destinée à Singapour, a été livré en juillet 2001. Fait remarquable, elle est arrivée chez Ferrari Classiche avec seulement 265 km au compteur. À ce titre, c’est aussi un exemple pertinent du type de révision dont une youngtimer a besoin si elle a été très peu utilisée. Il peut être surprenant de constater qu’une voiture rarement utilisée pose généralement plus de problèmes qu’une voiture conduite régulièrement.

Le toit en toile a dû être remplacé, de même que les rétroviseurs et le pare-brise, et les jantes ont été révisées. L’intérieur noir, avec ses sièges de course, était en bon état, mais dans l’habitacle, le revêtement soft-touch de cette période a tendance à devenir « collant » avec le temps. Ferrari Classiche a donc refait les revêtements et s’est assuré que tous les boutons étaient parfaitement fonctionnels. 





Les rétroviseurs, le pare-brise et le toit de la voiture ont tous été remplacés par le département Classiche bien que l'intérieur noir soit encore en excellent état




D’un point de vue mécanique, le moteur a été entièrement révisé, toutes les courroies remplacées et les liquides renouvelés. Les suspensions ont été vérifiées, les amortisseurs révisés, les pneus et les essuie-glaces changés et le réservoir d’essence nettoyé. Sur le plan électrique, la batterie, les connecteurs ABS et les pompes à carburant ont été remplacés, tandis que le système d’alarme a été révisé. 

La 550 Barchetta Pininfarina a reçu son certificat d’authenticité « Red Book », un certificat réservé aux voitures construites il y a plus de vingt ans. Il atteste de la qualité des voitures pour leurs 20 prochaines années et au-delà – une mission qui signifie que quiconque pourra apprécier encore longtemps les modèles modernes de Maranello.


Cette histoire est tirée du numéro 59 du The Official Ferrari Magazine


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